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Zonage
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Une longue histoire
En 1951, la Suisse connut une terrible crue avalancheuse (98 morts). Cette catastrophe a mis en
évidence la lacune tant en matière daménagement du territoire (plan doccupation des sols, urbanisation
anarchique) que des insuffisances de protection. Afin déviter pareils drames, la Confédération sengagea
dans plusieurs voies :
- le suivi de lactivité avalancheuse sur certains couloirs sensibles (dès 1955) ;
- le développement de méthodes de calcul (les travaux de lingénieur civil Voellmy datant de 1955) ;
- une réflexion sur le zonage davalanche et les contraintes urbanistiques.
Le développement du tourisme hivernal après la seconde guerre mondiale incita à lextension des travaux
de protection (défense rapprochée : galerie, tourne). Dans les années 6067, des groupes de travail
proposèrent les premières ébauches de zonage en distinguant trois zones : zone rouge (inconstructible car
fortement menacée par des avalanches), zone bleue (constructible sous réserve de protection car menacée
par des avalanches exceptionnelles), et zone blanche (zone constructible, hors de portée des avalanches).
Les avalanches catastrophiques de janvier 1968 rendirent encore plus pressante la nécessité de disposer
de plan de zonage pour les communes exposées.
Cest à partir de cette date que la Suisse allait devenir le leader de lingénierie paravalanche. Il faut
dire que lenjeu était bien plus important quen France : à dominante montagneuse, la Suisse possède de
nombreuses lignes de chemins de fer exposées, des centres de tourisme alpin parmi les plus prestigieux
(Saint-Moritz, Davos, Zermatt, etc.) et, en outre, il y avait la volonté au plus haut niveau (légitimée par
la politique de défense de la Confédération) de maintenir ouverts les grands axes routiers et ferroviaires
ainsi que les principaux cols (Gothard, Simplon, Oberalp, Bernina, etc.).
En France, jusquà la seconde guerre mondiale, contrairement à la Suisse, il ny a pas eu une volonté
politique dorganiser une lutte systématique contre les avalanches, dune part à cause du faible enjeu et
du faible poids économique de la montagne française, mais également à cause du coût exorbitant des
travaux de correction (réalisés à la main et à la pioche). Le reboisement était donc amplement considéré
comme la meilleure politique globale de prévention.
En février 1970, la catastrophe du chalet de lUCPA à Val-dIsère, puis celle de Passy, émut lopinion
publique et fut le symbole de la défaillance du système français en matière de protection. Aussitôt, le
gouvernement nomma une commission interministérielle denquête ; dès octobre 1970, cette commission
Saunier proposa la création de lassociation nationale pour létudes de la neige et des avalanches
(ANENA), la mise en place dune division nivologie au CTGREF (devenu le Cemagref) et du centre
détudes de la neige (Météo-France). On entre alors en Europe dans la période moderne de la lutte contre
les avalanches.
le campanile d'Airolo (Tessin) après l'avalanche catastrophique de 1951.
Le zonage aujourd'hui
Le zonage est aujourd'hui une contraire réglementaire pour les secteurs urbanisés (plan de prévention des risques). De façon plus
générale, le zonage désigne toute cartographie de phénomènes et de risques afin d'aboutir à une vision synthétique permettant d'aménager
(par exemple implantation d'une remontée mécanique) et de gérer (le PIDA comporte un zonage des avalanches observées et des points de tir).
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Services offerts par Toraval
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Toraval a accumulé un long savoir faire dans le zonage en montagne. C'est l'un des deux créateurs de Toraval, Claude Charlier, alors jeune ingénieur du CTGREF, qui travailla
sur les premiers Plans de zones exposées aux avalanches ancêtres des actuels PPR il y a 40 ans déjà. La vraie révolution
apportée par Toraval a été d'amener une approche rationale du zonage, principalement d'avalanche, à partir d'une méthode bâtie sur :
(i) une recherche des faits historiques quand ils existent, (ii) une analyse naturaliste du site à partir des visites de terrain et
des photographies aériennes, (iii) une analyse statistique des conditions climatiques, (iv) une simulation numérique des phénomènes
gravitaires tels qu'avalanche et crue.
Toraval propose :
- du zonage de phénomènes : photo-interprétation, report d'événements historiques documentés, analyse naturaliste visant à
proposer un fonctionnement du site ;
- du zonage dit d'aléa sous la forme de cartes reportant des enveloppes pour des intensités et des
fréquences de phénomènes allant de 1-300 ans (en général) ;
- du zonage de risque : carte réglementaire, prescription par zone ou tronçon.
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[Carte de phénomènes]. Cartographie des zones à intensité donnée pour des fréquences
d'occurrence rare.
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[carte de risque]. Représentation classique
par zonage en emprises rouges/bleues/jaunes/blanches.
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[Carte de risque]. Délimitation des secteurs urbanisés selon les
prescriptions obligatoires ou recommandées sur les bâtiments.
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